Yves Meslin dialogue avec Jean Cornillet pour Mémoire d’Erquy
Les marins d’Erquy ont fait partie des équipages de la grande pêche sur les bancs de Terre-Neuve dès le début du 16ème siècle, en partance du port de Dahouët et plus tard du port de Saint-Malo. Islande fut une destination moins fréquente au cours de la seconde moitié du 19ème siècle et dans le 1er quart du 20ème siècle. Les marins d’Erquy (en particulier ceux du village de Tu Es Roc et des Hôpitaux), allaient souvent travailler dans les carrières pendant la saison d’hiver.
Il faut préciser l’importance relative du milieu maritime par rapport au milieu rural d’Erquy pendant le 18ème siècle et la variation du nombre de matelots inscrits au commerce et la grande pêche entre 1717 et 1748, en fonction du contexte militaire. Les petits propriétaires ruraux sont nombreux à côté des marins et des maîtres de barque. Les marins d’Erquy et de la côte de Penthièvre embarquent dans la Compagnie des Indes avant 1696, et dans la seconde moitié du 18ème siècle, les 3/4 des marins d’Erquy prennent la route des Indes (Jean-Pierre Le Gal La Salle).
Au 19ème siècle, à la fin des guerres napoléoniennes, la grande pêche à Terre-Neuve a repris de plus belle avec des équipages recrutés sur la Côte de Penthièvre, de la baie de Saint-Brieuc jusqu’aux bords de la Rance. Erquy participa à cette épopée jusqu’à la 1ère moitié du 20ème siècle, tout en fournissant dans une moindre mesure des équipages pour les campagnes d’Islande à partir de 1870 jusqu’en 1930.
Un fameux marin d’Erquy, le capitaine Ehrel, participa à 33 campagnes à Terre-Neuve, sans jamais avoir perdu un seul marin. Son fils fut maire d’Erquy. (Source: Salle virtuelle Côtes d’Armor)
Une contribution de Jean Cornillet et Michel Chatellier