1, place de l’Église

Actuellement : BISTROT DU CENTRE

  A L’origine c’était la maison des Magasins d’Erquy. Elle avait trois tourelles. Deux tourelles existent encore. Une se situe en haut de la place (voir ci-dessous) et la deuxième à l’angle du collège Thalassa côté rue du 19 mars.

Extrait de Histoire d’Erquy de Le Gal La Salle

La maison située face à la salle Pinel, au coin Est de la Motte et du chemin était dite « les magasins ». Selon un descriptif de 1784, elle consistait en un rez-de-chaussée composé de « trois en bas donnant l’un dans l’autre dont un servait de cave et deux de magasins ». A l’étage, trois salles de plein -pied et trois greniers au-dessus. Une tour située sur la façade Midi servait « de cage à un escalier à noyaux de pierre de garenne à la première volée puis de marche en bois ». Elle faisait communiquer les magasins aux salles et aux greniers. Au haut de la tour un petit cabinet. En 1785, elle est couverte d’ardoises.

Cette maison relevait du Vauclerc à devoir de chambellan. En 1556, elle appartient à un certain Mathurin Denis, dit Halna. En 1709 nous trouvons Marie Bourgault, veuve de Jacques Robinot de Saint Cyr, que nous avons maintes fois rencontré et qui était alors une des plus importantes propriétaires du bourg.

Vers 1760, elle fut vendue par les descendants Robinot de Saint-Cyr à la famille de la Villéon Ville gourio, propriétaire de la Vignette.

Le 29 Mai 1784, Jean Baptiste de la Villéon, Sgr de la Ville Gourio et ses deux frères, héritiers de la dite maison la vendent pour 1500 livres (avec jardin et le pavillon dont il est parlé ci-après) à Pierre Audren, marchand, époux (1769) de Pélagie Haguet , fils de Jean Audren, lui-même marchand et de Mathurine Denis, lequel en était locataire depuis plusieurs années avec son frère Jean Audren, époux de Gilette Clérivet qui y tenait échoppe de cordonnier.Le procès verbal de 1784 indique une maison en assez bon état, cheminée en pierre de taille à l’étage ainsi qu’armoires d’attache. Seule la tour servant de cage d’escalier est « lézardée des deux côtés dans toute sa hauteur,…il est nécessaire de la démolir… afin d’éviter « la chute du petit cabinet ». « Le pavillon étant au bout du jardin planté de quelques poiriers «à toit à croupe en ardoises et qui est encore debout de nos jours, comportait « un caveau »au rez- de -chaussée et deux appartements au-dessus. Les planchers étaient faits d sapin ce qui indique une construction relativement récente. »

Deux épis de faîtage intrigants près de la venelle de la sacristie

Ces drôles de petits bonhommes étonnent aujourd’hui…Encore faut-il les remarquer ! Petits et singuliers, ils suscitent parfois des questions … Que représentent-ils ? Qui sont-ils et pourquoi sont-ils là ? Il est vrai qu’ils sont rares dans nos villages où le modernisme fait loi parmi les habitations. Pourtant aujourd’hui encore, ils subsistent et redeviennent à la mode.

 Il ne faut guère s’éloigner pour trouver leur nid : Au village de potiers de La Poterie, près de Lamballe, certaines figurines persistent sur certains toits, et font la fierté de leurs propriétaires.

   Ces deux petits personnages en terre cuite vernissée peuvent certainement passer pour des « Frédéric », spécialité du hameau en question qui leur donna leur nom. On reconnaissait les Frédéric à leur chapeau : Le tricorne, au XVIIIème siècle, noble ancêtre du roi Frédéric II de Prusse, qui chevauchait splendidement un cheval. Le nôtre est un parent pauvre et n’a pas droit à sa noble monture… Il est vrai que le petit cavalier était un symbole de prestige et une manifestation de commandement. Les nobles et grands propriétaires en ornaient volontiers leurs colombiers, témoignant ainsi de leurs richesses. Certains étaient également coiffés de bicornes et de coiffure à la Napoléon. A chacun son époque !

 La figurine portait souvent des anses qui pouvaient être assimilées à des bras. Notre premier bonhomme est pourvu d’un grand bras semi circulaire, tandis que le second, toujours dans le dénuement, n’en a pas…Scellé ou vissé sur le poinçon de la charpente, l’épi servait de décoration mais la poterie, émaillée et étanchéifiée, isolait la pointe de l’extrémité des tourelles.La figurine était, comme ici, ancrée sur une série de rouelles, réalisées au tour de potier. Celles-ci étaient hérissées de « sifflets », c’est-à-dire de trous dans les boutons à la base du socle, de diamètres différents ce qui faisait que, différemment orientées, elles permettaient au vent de souffler avec des sons variés.  Il s’agissait en quelque sorte de girouettes immobiles.  

Liliane Lemaitre

C’est entre 1850 et 1900 que la famille Louis Briend est devenue propriétaire de la Tourelle (photo ci-dessus) et de la partie de la maison y attenant ou il a ouvert un débit de boisson

Depuis les années 1900, le CAFE DU CENTRE, tenu par Louis Briend         

Vers 1930, il est tenu par le fils, Georges, aidé de son frère Louis

De gauche à droite Céline Brosso (la fidèle serveuse) Suzanne et Georges, Marcel et Yvette Trévilly et Louis.

Puis Georges se marie avec Suzanne. Ils auront deux enfants Guy et Claude. Quand Céline a pris sa retraite c’est Marie Frémont qui remplaçait Suzanne au bar quand celle-ci avait d’autres occupations. Ensuite, une employée, elle aussi prénommée  Suzanne, à été embauchée à plein temps.

Anecdotes de Christian Frémont

Je me souviens que les fûts de cidre étaient déchargés sur la place de l’Église. Ensuite, ils étaient acheminés dans la cave à l’aide de tains (rondins de bois) graissés avec du saindoux. Il fallait les faire glisser avec beaucoup d’adresse pour les mener à bon port.  Le cidre était distribué aux clients par une belle tireuse en cuivre qui trônait entre la porte de la cuisine et le bar.Je me souviens également qu’en rentrant du match de foot le dimanche avec mon père, nous rentrions au café voire les joueurs de belotte. Beaucoup d’habitués répartis sur plusieurs tables. Souvent ils fumaient des grosses cigarettes « BOYARD « roulées dans du papier maïs.

Sur cette photo prise devant le bistrot, on voit Georges et Suzanne le jour du baptême de leur nièce Yveline Toublanc

Suzanne à ouvert dans la tourelle un très beau magasin de Faïencerie de Quimper et de petits meubles Bretons qui ont eu beaucoup de succès pour les listes de mariage.

Claude (le fils) et Christian qui étaient adolescents déballaient les caisses de vaisselles avec précaution. Elles étaient déposées sous le porche dans la venelle de la sacristie. Suzanne leur faisait confiance.

 Dans le Café c’était aussi la gestion des colis (CAT et SNCF). Il y avait également la billetterie pour les trajets en cars et en trains.

Claude a hérité du caractère enjoué de son grand-père. Beaucoup de convivialité. Claude organisait les anniversaires de ses clients et amis, Il aimait faire plaisir. Il était plein d’humour. Voici sa publicité.

Une bande de joyeux lurons créait une ambiance sympathique et festive. Des figures locales qui ont marqué pendant plusieurs décennies la vie à Erquy. Des touristes belges venaient tous les ans et le jour de la fête nationale Belge le 21 Juillet, un feu d’artifice était organisé par le café sur la plage du centre et sponsorisé par les limonadiers. Des prospectus étaient distribués et donnaient droit à une bière Belge. Le jumelage « Oupeye Erquy « à certainement commencé au café du Centre.

Rencontre avec les amis Belges

Claude le fils et sa femme Monique ont assuré la continuité. Ils ont eu deux enfants, David et Cédric. Ils ont ouvert une crêperie dans la salle attenante au bar dans les années 70. L’appartement au-dessus du café a été transformé en restaurant en 1985. La toiture à été relevée et la charpente refaite. Claude a récupéré le bois de la charpente pour refaire à l’ancienne la rampe de l’escalier accédant au restaurant

En 1996, M. et Mme Le Francois sont devenus propriétaires du fonds de commerce et ont continué la restauration dans la salle attenante au bar.

Depuis 1980,   se sont succédé dans a tourelle

  • l’électricien Cornillet
  • un salon de thé
  • un tapissier Blaise
  • l’opticien Krys
  • l’orthophoniste  

En 2000 le Bar a été racheté par Cédric (le fils de Claude) et son épouse. Suite au décès de Claude, Cédric a hérité des murs.

Une bande de joyeux lurons créait une ambiance sympathique et festive. Des figures locales qui ont marqué pendant plusieurs années la vie à Erquy, par leurs blagues et la joie de vivre. Des touristes Belges venaient tous les ans. C’était la fête. « Le jumelage « OUPEYE -ERQUY » a sans doute commencé au Café du Centre. D’ailleurs tous les 21 juillet (fête Nationale Belge) un feu d’artifice organisé par le café du centre et sponsorisé par les limonadiers avait lieu sur la plage du bourg. Des prospectus étaient distribués et donnaient droit à tout porteur à une bière gratuite au café du centre.   

Claudine, la femme de Guy a repris le magasin de faïence au décès de son beau-père.

La faïencerie Briend

   Parmi les boutiques magiques d’Erquy, je me garderai d’oublier, la petite loge jouxtant le CAFE DU CENTRE. D’abord tenue par Suzanne Briend puis par sa belle-fille Claudine, je considérais encore cet endroit comme un cabinet des merveilles.

Dédiée aux faïences de Quimper, le lieu empilait un assortiment de vaisselles et d’articles à la fois traditionnels et insolites. Créé en 1690, Les articles alors fort à la mode, séduisaient par le raffinement de leur fabrication : coup de pinceau à la touche, fabrication à la main et décoration à main levée…le travail de poterie ne devait rien au hasard et s’effectuait par étapes : Création du moule, préparation de la terre, calibrage, pressage, coulage et finissage. Ensuite venait la première cuisson, l’émaillage et la décoration et enfin, la deuxième cuisson et le contrôle final.

  Tout le monde connaît le célèbre bol à oreilles qui gagna sa célébrité lors des premiers congés payés de 1936… identifié par un prénom familier, il plaît encore aujourd’hui.

  Mon grand-père et mon père étaient séduits par la faïence HB Henriot et lorsqu’ils voulaient offrir un beau présent, ils se rendaient chez Claudine. Là aucune erreur possible : La qualité et le bon goût étaient au rendez-vous !

 Les teintes célèbres des motifs à grandes fleurs mais aussi la multitude des personnages originaux et qui ne possédaient pas leurs jumeaux, les scènes de noces bretonnes et les compositions champêtres, voire le graphisme moderne, rien n’échappait aux pinceaux des créateurs qui signaient les pièces du célèbre HB, derrière l’objet ou à l’intérieur, pour les plus anciens.

  Conquis par la beauté des créations, grand-père avait commandé à Claudine, le plus beau des services pour inviter sa famille à déjeuner. Il avait choisi des plats anciens pour y disposer charcuterie et crustacés.  « Point d’étonnement, ma fille, tout ça doit servir… Et puis, ça plaît à mes invités ! »  

                                                                                                     Liliane Lemaitre

En 1996 M et Mme Le François sont devenus propriétaire du fonds de commerce du bar et ont continué la restauration dans la salle attenante au Bar.

 Depuis 1980, se sont succédé dans la tourelle:

  • l’électricien Cornillet
  • un salon de thé
  • un tapissier Blaise
  • l’opticien Krys
  • ’orthophoniste

En 2000 le Bar a été racheté par Cédric (le fils de Claude) et son épouse. Suite au décès de Claude Cédric a hérité des murs.

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