la Presse

1905 – Erquy dans Le Journal de Pléneuf et ses Environs

(source : Archives Départementales des Côtes d’Armor)

N° 2– dimanche 8 janvier 1905

Un joli citoyen

            Depuis bien longtemps le nommé C. Ange, marin-pêcheur à Erquy, rendait à sa femme la vie malheureuse. A bout de patience, la pauvre femme se décida enfin à raconter ses peines à la gendarmerie, qui fit une enquête et apprit alors les faits les plus révoltants.

            Le jour même de son mariage avait battu son épouse et brisé tout ce qui lui tomba sous la main.

            Au cours d’une des dernières scènes, C., d’un coup de poing, avait étendu sa femme à terre et continua à la frapper. Lorsqu’elle revint à elle, C. était à ses côtés, un couteau ouvert à la main, menaçant de la tuer si elle proférait une plainte.Quelques heures après, C., à l’aide d’une pioche se mit en devoir de creuser le sol, disant à son souffre-douleur qu’il creusait sa tombe et qu’il allait l’enterrer.Le médecin qui fut amené à donner des soins à la femme C., constata que la figure ne formait plus qu’une vaste ecchymose. Le reste du corps lui-même révélait une série de contusions.

            Poursuivi à raison de ces faits, C. a comparu devant le Tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, jeudi dernier. Il a avoué qu’il battait parfois sa femme … mais si peu. Plusieurs témoins sont venus raconter les scènes d’alcoolisme causées par ce mauvais individu, qui menaçait journellement de brûler sa maison avec du pétrole.La femme C., appelée aussi à la barre du Tribunal, a poussé la générosité jusqu’à retirer la plainte qu’elle avait porté contre son mari et a supplié les juges de ne pas le condamner.              Il était en outre poursuivi pour avoir brisé un carreau au débit Moysan, à Pléneuf et pour filouterie d’aliments. Ivre, suivant son habitude, il s’était fait servir des consommations dans ce débit, et après les avoir bues avait déclaré qu’il ne les paierait pas. Il s’est présenté à l’audience encore sous l’influence de la boisson et a dû, en raison de son attitude être expulsé de la salle. Il a été condamné à trois mois d’emprisonnement.

N° 5 – dimanche 29 janvier 1905

Péri en mer

            Le 27 janvier 1903, Louis Houzé, d’Erquy, patron de doris, à bord de la goélette Bassussary, armée à Bayonne, était occupé à serrer le grand foc, à Terre-Neuve, lorsque tout-à-coup il fut enlevé par une immense lame et disparut devant ses camarades, sans qu’il fût possible de lui porter secours. La mer était, en effet, si mauvaise, qu’une embarcation mise à l’eau à ce moment aurait été aussitôt engloutie.

            Le Tribunal de Saint-Brieuc vient de constater judiciairement  le décès de ce marin. (suite…)

Publicité

1904 – Erquy dans Le Journal de Pléneuf et ses Environs.

(source : Archives Départementales des Côtes d’Armor)

N° 6 – dimanche 7 février 1904

Dahouët – Bénédiction des navires

Dimanche prochain, 7 février, aura lieu, au port de Dahouët, la bénédiction des navires qui se destinent à la grande pêche d’Islande et de Terre-Neuve.
La cérémonie sera présidée, et l’allocution d’usage prononcée par M. le chanoine Le Covec, curé doyen de Saint-Malo de Dinan qui doit ouvrir, ce même jour, les exercices des adorations paroissiales.

N° 7 – dimanche 14 février 1904

Jardin dévalisé

Les jardins dépendant de la propriété de M. de la Houssaye, demeurant à Erquy, ont été mis au pillage, et de nombreux plants ont été mutilés.
Ce ne serait pas la première fois, dit-on, que cette propriété est ainsi dévastée, tout dernièrement encore des pommiers ont été brisés.
Les maraudeurs ont singulièrement aggravé leur cas, en escaladant un mur élevé de près de deux mètres.

 Villa cambriolée

La villa « Le Goulet » située sur le bord de la route d’Erquy à Pléneuf, et appartenant à M. Tourseille, avocat à la Cour d’appel de Paris a reçu la visite de cambrioleurs.
Il y a quelques jours, M. Blanchet, jardinier, en se rendant à son travail, s’est aperçu que les carreaux d’un soupirail avait été brisés.
Les malfaiteurs après avoir escaladé un mur assez élevé, auraient fait bombance dans la cave, et auraient emporté quelques bouteilles du meilleur cru.

(suite…)