( ACTUELLEMENT SOCIETE GENERALE)

De 1931 à 20xx : BOUCHERIE DU CENTRE
Fondée en 1931 par Louise et Joseph POILPRÉ aussitôt après leur mariage.


L’entrée du magasin était située rue Clémenceau
Le métier de boucher n’est guère facile. A l’époque, il faut tuer les bêtes et souvent les faire venir de loin. Un commis va les chercher à Moncontour ou Loudéac et les ramène à pieds, groupant les commandes des trois bouchers d’Erquy. L’abattoir de la boucherie était au village de La Mare es Loup. Le laboratoire pour la fabrication de la charcuterie se trouvait à l’emplacement de l’agence immobilière (derrière la poste) ainsi que le pressoir et le moulin pour écraser les pommes pour faire le cidre.

En juin 1940, les premières troupes d’occupation arrivent à Erquy, le pauvre Joseph en fut une des premières victimes. Ayant acheté pour le transport de sa viande une superbe camionnette, il s’en alla en prendre livraison à Saint-Brieuc et au retour, pressé de montrer à sa famille son bijou de véhicule, il fut arrêté à l’entrée de La Couture par un barrage de l’occupant qui lui confisqua son véhicule neuf. (extrait des confidences de Mme Poilpré par André Hosdez).
Les employés étaient considérés comme faisant partie de la famille.
Christian se souvient : « Mme Poilpré était une très bonne cuisinière ,pour les employés la table était bonne, j’ai eu l’occasion d’aller dans la cuisine, le fourneau était plein de casseroles qui dégageaient des odeurs allèchantes. »
Pour les cent ans de Mme Poilpré, Jean et Jeanine Corouge ( Jean avait été leur employé) étaient présents.
Jeanine Corouge raconte : dans la famille Corouge, deux garçons étaient dans la marine, le père trouvait que deux fayots dans la famille cela suffit, alors Jean est allé travailler à la boucherie, il ne l’a jamais regretté. Pour se faire de l’argent poche, lorsqu’il faisait sa tournée, il tuait les poulets ou les lapins des petites mémés; cela leur rendait service.

Didine Heleut, Louise et Joseph Poilpré et deux commis

Louise Poilpré, Lucien Blanchet, Joseph Poilpré.
Lucien a fait une grande partie de sa carrière à la Boucherie Poilpré.
il habitait Caroual, sa femme tenait un dépôt de la boucherie pour fournir le camping et les estivants de Caroual.
Patrick Thomas lui aussi à bénéficié de la gentillesse de Mme Poilpré, il s’était fait embaucher pour livrer les commandes en ayant comme objectif de s’acheter une mobylette avec ses pourboires, mais déception à la fin de la saison le compte n’y était pas, celle ci lui dit donne moi tes sous et va vite chez Taillandier, et là miracle une mobylette rutilante l’attendait.
Mme Poilpré, si elle voyait que des familles sans beaucoup de ressources prenaient de petites quantités de viande, après l’avoir pesée elle rajoutait derrière le dos de Joseph quelques morceaux.. Elle était très généreuse.
Mme Poilpré gâtait ses enfants, si son fils Francois avec des copains faisaient des bêtises c’est le coup de le dire elle payait les pots cassés. Sa nièce Jeanine Bedfert dit que c’est chez sa tante Louise qu’elle a appris qu’on pouvait déjeuner au lit.
M. Poilpré, quand une jeune fille commandait sa viande, lui disait, elle va être tendre comme le cœur de ton fiancé; la demoiselle sortait rougissante.

Les fils Le Bozec, Joseph Poipré et un commis
Que c’est agréable de lire vos articles sur les anciennes générations ayant tenu commerce à Erquy. Merci à toute votre équipe, continuez c’est que du plaisir.
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*étaient
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