Ces drôles de bateaux nommés LES BISQUINES

Elle est née dès le début du 19ème siècle dans le golfe de Gascogne ou golfe de Biscaye, d’où son nom. Elle fut donc d’abord utilisée par les pêcheurs basques et  petit à petit va gagner toutes les rives de l’Atlantique française puis de la Manche. Les constructeurs vont lui donner ses lettres de noblesse entre 1890 et 1930 dans la baie du Mont Saint-Michel. Les formes s’affinent, le tirant d’eau augmente, la voûte arrière s’allonge, rasante. Elle est à son apogée en 1900. On notera à Cancale jusqu’à 400 bisquines de toutes tailles allant ramasser les fameuses grosses huîtres « pieds de cheval » en labourant les fonds.

 

La bisquine d’Erquy :

Sur notre littoral de la Manche, ce type de bateau est une embarcation à grande voilure et à deux mâts (grand mât de cotre et mât d’artimon). Elle était utilisée surtout au tout début du 20ème siècle, notamment entre Erquy et Granville. A Erquy, nous avons retrouvé les noms de cinq bisquines : Les Deux Amis,  Rose Marie , Mouette blanche, la Va toujours du père Huby et l’Alexandre de Joseph Duclos (1915) 

Laquelle de ces bisquines appartenait à Jean Bidon ? C’est l’une des deux figurant sur l’ancienne carte postale ci-dessus.

L’autre bateau est le Va toujours. Le long du quai, on voit un dundee, Le gamin, qui était en attente d’un chargement de pavés.

         Est-ce vraiment un dundee ?  Ce bateau possédant généralement une queue de malet (longue pièce de bois à l’arrière du bateau), était en effet davantage utilisé pour la pêche côtière au hareng, à la langouste ou au thon. Mais il pouvait aussi, semble-t-il, être un bateau servant au cabotage. En tout cas, celui-ci fera naufrage en 1932 avant de franchir « les Trois Pierres.»

Dans les années 1960, lors des grandes marées, nous pouvions encore apercevoir un partie de la proue .

         Merci à Monsieur Alain Erhel                        Christian Fremont      

         Aujourd’hui il existe deux bisquines reconstruites à la fin des années 1980 : La Cancalaise en 1987 et La Granvillaise en 1990. Elles s’affrontent régulièrement en régates et perpétuent une tradition plus que centenaire de courses de bisquines.

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