Le Port des Hôpitaux

(Archives des Côtes d’Armor)

Le 15 octobre 1933 après plusieurs refus, le conseil confie au service des Ponts et Chaussées l’étude de la construction d’une jetée pour les pêcheurs des Hôpitaux à la Bouche d’Erquy. Les plans et les devis de Hélary sont acceptés par le Conseil le 25 février 1934. (Extrait du livre des délibérations).

L’ activité du port était liée à celle de la carrière de la Fosse-Eyrand, des rails étaient installés pour permettre aux wagonnets, remplis de grès rose, d’accéder au quai noir afin de charger les goélettes arrivant de Saint-Malo qui livraient leurs cargaisons dans différents ports des environs ainsi qu’en Angleterre ; des livraisons étaient même effectuées à Paris.


La carrière était très active, elle faisait partie des carrières de l’Ouest. Le directeur avait son logement dans la partie haute de la maison. Dans la partie droite devant la maison, le bureau où les ouvriers venaient chercher leur paye. Derrière la maison il y avait une pièce qui servait de dépôt de pains. A cette époque il y avait environ 150 ouvriers.
Pour les travaux du barrage de la Rance (inauguré en 1966 après 5ans de construction), la carrière, équipée du matériel adéquat, a broyé des galets. Afin d’éviter que les nombreux camions fassent le
tour par les Hôpitaux et les Jeannettes, la rivière de l’Islet à été busée au niveau de la Roche dite de
Gargantua, d’où un gain de temps considérable.
La jetée de Follet a été en partie démolie par la tempête de décembre 1951.


 Cabanes au pied du rocher de la bouche


COMPAS ROSE appartenant à Marcel Alain (père)
IDEFIX appartenant à Paul Ledolledec
SAUVE QUI PEUT appartenant à François Benech.

Extrait d’Ouest-France


L’union des marins et plaisanciers du port des Hôpitaux a obtenu une subvention du département qui
permet la reconstruction de la jetée détruite lors des grandes tempêtes de 1972 et 1978 ; initialement le môle avait une longueur de 60 m. Les futurs travaux prévoient un allongement de 30 m ce qui portera la dimension du prochain ouvrage à 90 m.


« L’UMP les Hôpitaux, ou Union des Marins Plaisanciers des Hôpitaux, est une association, loi 1901, qui,moyennant une adhésion annuelle permet de faire une descente et une montée de votre bateau, avec les tracteurs de l’association. Le bateau est pris sur le parking du port pour le descendre vers la plage puis dela plage vers le parking pour la remontée. Des bénévoles se chargent de conduire ses deux tracteurs, plus ou moins puissants suivant le bateau à manœuvrer. Le plaisancier appelle une des personnes du Conseil d’Administration pour demander la descente de son bateau au jour et à l’heure qui lui conviennent. La personne donne ou non son accord et se charge de trouver d’autres membres du CA pour aider, si besoin, si le plaisancier est seul. La descente se fait jusqu’à l’emplacement exact du bateau. Quant aux bateaux dont l’emplacement est réservé à côté de l’îlot St-Michel, la descente se fait jusqu’à la plage. A charge du plaisancier d’attendre la marée pour faire le reste. Les emplacements des bateaux dans le port sont pré-établis par l’équipe du bureau avant validation par le responsable des ports d’Erquy et le maître de port. Rarement de modifications sont apportées. Les chaînes-mères sont vérifiées tous les ans avant le début de la saison, soit avant le 1er avril, par l’équipe de la mairie et de l’UMP. La mairie assure ces chaînes du 1er avril au 31 octobre de chaque année. Les plaisanciers viennent prendre appui sur ces chaînes pour amarrer leur bateau en tenant compte des recommandations quant à la longueur et l’épaisseur des chaînes de leur embarcation.
Lors des tempêtes qui peuvent survenir, l’équipe vérifie qu’il n’y a pas de casse et prévient
éventuellement les propriétaires qui ne sont pas forcément présents à Erquy toute la saison. »

Texte de Annie Lecuit

La pêche est surtout pratiquée à bord des doris. Le petit port des Hôpitaux abritait des doris dont les propriétaires étaient souvent d’anciens Terre-Neuvas. Ces marins pêchaient le maquereau l’été et allaient ramasser « les moules de marée » sur les « cailloux » au large.

Les femmes, au retour de la pêche, prenaient leur vélo qui était équipé d’un grand panier en liette (confectionné l’hiver aux veillées) sur un porte-bagage à l’avant, elles y mettaient les poissons
recouverts de fougères pour garder la fraîcheur, puis elles partaient vendre le poisson dans la campagne et les bourgs des communes environnantes.

L’EPAVE DES HÔPITAUX : UN CABOTEUR DU MILIEU DU 17 EME SIECLE

(Rencontre avec Yves Meslin, ancien marin pêcheur)


Yves fait une drôle de découverte en 2002. En se baladant sur la plage Yves Meslin a découvert un alignement de morceaux de bois. Par curiosité, il creuse et découvre une construction de bateau qu’il ne connaissait pas. La DRASME de Marseille (Département de recherches archéologique subaquatique et sous marine) se rend sur place afin d’effectuer des fouilles. Des spécialistes de Paris ont également reconstitué la coque en 3D. D’après cette reconstitution Yves en fait une maquette qui est exposée dans la région d’Arles.
Ce bateau faisait la navette entre Saint-Malo et la côte transportant pommes, pommes de terre et également de la chaux. Les Anglais incendiaient également de nombreux bateaux.
L’exposition qui eut lieu sur ces fouilles à l’Office de Tourisme a rencontré un grand succès, en particulier l’atelier pour les enfants qui consistait à effectuer des fouilles dans du sable.


Naufrage d’un plaisancier

Texte de Claude Renault

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