LE TOURISME AUX HÔPITAUX : hôtels et pensions de famille

Hôtel Bellevue

Hôtel-pension de familles tenue par la famille Alain-Brouard

La colonie de vacances de Saint-Brieuc a occupé les bâtiments jusqu’en 1953 puis la colonie Francolor a pris la suite.

Des agencements ont été construits pour accueillir la colonie.

(photos données par Renée Pinel qui faisait partie du personnel en1954)

Ambiance mono en 1965!

Les moniteurs en 1965

Les employés de la colonie en 1965

De gauche à droite 1er rang : Nicole Ollivier, Andrée Jamet, Camille Brouard, Mme Labbé, le Directeur, M. Pecheux, Econome, Mme Boizard.

Au 2ème rang : Maryvonne Bouguet, Joséphine Barbot, Antoinette Klos, une infirmière, Nicole Esnault, Mme Pecheux, une deuxième infirmière et Gigi Bertin.

 Au 3ème rang : France Bidon, la cuisinière et Mustapha, moniteur.

Roger le chauffeur entouré de : à gauche de Ghislaine Dubois, Christiane Blanchet et à droite de Georgette Robert et Nicole Esnault.

Camille Brouard, à gauche, a été employée pendant quelques saisons.

Les Roches Princesses

Dans les années 1990, ouverture des « Hortensias », maison pour l’accueil des personnes âgées puis des « Jardins d’Erquy », toujours en activité.

                          

Les Roches Princesses dans les années 30

 Pension chambre sans restauration, café, bar épicerie tenues par Marie Anne Lecorguillé-Saintilan ;

Rang du haut :

2ème à gauche: Marie Provost née Lecorguillé, 3 ème à gauche : Marianne St Ilan épouse Lecorguillé, 5 ème à gauche : Francine Lecorguillé épouse Laurent, le petit garçon : Joseph Le Corguillé

En bas : 2 ème à gauche : Renée Laurent

ROZ ARMOR

ACQUISITION DU SITE :

En 1954, les colonies de vacances des paroisses de Mayenne recherchaient un lieu de destination. Ayant entendu François Blouin évoquer la disponibilité de sites à Erquy, les Pères Bedouet  et Goude se rendirent sur place, avec lui, pour les visiter. Le premier fut jugé trop petit. En revanche, tous furent séduits par les bâtiments des carrières que leur présenta le vicaire d’Erquy.

Ces bâtiments étaient ceux de l’ancienne cité des tailleurs de pierre. Ils avaient subi non seulement les dommages de la guerre mais aussi ceux de l’après-guerre. C’est ainsi que le responsable d’un groupe de jeunes gens venus en camp à la Fosse Eyrand, en 1948, avait noté dans ses souvenirs écrits : « C’est un groupe de cinq bâtisses dont l’intérieur est passablement délabré. Les toits et les murs sont en très mauvais état général. Les planchers sont rares ainsi que les portes et les vitres … »

Depuis cette époque, le propriétaire avait fait remettre les portes et fenêtres manquantes, mais l’ensemble demeurait des plus délabrés : escaliers et planchers restaient inexistants. Malgré tout, les trois visiteurs mayennais revinrent avec un certain optimisme. Le père Goude résuma leur état d’esprit : « Nous nous disions qu’avec un peu d’imagination, on pourrait arranger les choses. »

Après maintes discussions et réflexions, l’étude de faisabilité du projet fut lancée par le père Rimbaud et le père Rivière, le premier vivement intéressé, le second sur une réserve prudente.

L’achat de l’ensemble du site, comprenant sept hectares, fut ensuite négocié par Messieurs Gilles Lebret et François Blouin auprès des Carrières de l’Ouest et l’acte de vente fut signé le 10 décembre 1954.

LE TEMPS DES COLONIES. De 1954 à 1976 :

Les premiers équipements, lits et armoires, seront achetés dans les surplus militaires. L’autorisation de la préfecture de Saint-Brieuc sera enlevée « à l’arraché » par Gilles Lebret le jour de l’arrivée des colons alors que le car attendait à Dinan.

Quant à l’alimentation en eau, elle restera longtemps un problème, à cause du refus des services communaux de procéder au raccordement collectif. La seule source d’eau alors existante avait un débit d’eau de 2 m3 par jour ! Une pompe remplissait une cuve pendant la nuit.

Les inscriptions aux colonies étaient enregistrées au presbytère de Mayenne. Au début, les enfants venaient tous de Mayenne, mais assez vite l’accès fut ouvert vers l’extérieur ainsi que vers les services sociaux de l’enfance.

Entre 1954 et 1976, les mois de juillet et août étaient animés par les colonies de garçons ou de filles à tour de rôle. Plusieurs directeurs ou directrice se succédèrent : Élisabeth Côme, Monsieur Leperlier, Antoine le Guérinel, Bernard Mottais, sœur Christine. Pendant plus de vingt années, Elisabeth Côme fut la cheville ouvrière de la colonie des filles. Dans ses souvenirs, elle nous décrit ainsi le bord de mer : « Lorsque les premiers colons arrivèrent en vacances, la plage était telle que nous la voyons aujourd’hui, une grande plage de sable fin, toute plate, offrant toute sécurité pour la baignade. Pas d’autres estivants, une plage privée en quelque sorte. Seul un mur de galets en « défendait » l’accès, il fallait descendre avec précaution et pourtant, aucune entorse ne fut à déplorer ! »

Pendant les premières années, du fait de l’état défectueux du chemin, les cars venant de Mayenne s’arrêtaient à la Moinerie et les colons descendaient à pied par la colline, leurs valises étant transportées par une camionnette. Il fallut attendre 1965, avec la participation de la Mairie d’Erquy, pour que le chemin soit rendu carrossable.

Grâce à l’architecture d’origine, chaque logement était indépendant. Pour créer un passage sur toute la longueur et rendre ainsi la surveillance plus aisée, des ouvertures furent pratiquées, au rez-de chaussée ainsi qu’à l’étage. Une galerie extérieure distribuait l’ensemble. Le sous-sol d’un bâtiment annexe fut aménagé pour servir de cuisines, réfectoire, réserve et salle de moniteurs. Pendant quelques années, le charbon fut utilisé aux cuisines, remplacé peu à peu par le gaz.

L’urgence, plus qu’une planification étudiée, guidait les responsables. Ceci les mit souvent en difficulté face à l’inspection de la commission « Jeunesse et Sports. »

Le principal souci à cette époque n’était-il pas de donner à deux cent cinquante enfants, de toutes catégories sociales, un mois de vraies vacances ?

Elisabeth Come résume ainsi l’atmosphère : « Malgré des équipements spartiates, la jeunesse, la gaîté, le dynamisme des colons rendaient les mois de juillet et août très animés. Moniteurs et monitrices organisaient veillées, chants, danses, jeux de pistes, radio crochets, concours divers, kermesses, feux de camps, journée à thèmes…  »

LES DEBUTS DE LA MAISON FAMILIALE

Dès 1957 et durant les quelques années suivantes, quelques familles vinrent séjourner en même temps que la colonie. En fait, la Maison familiale fut agréée et ouverte officiellement à partir de 1961seulement.

Les époux Ardoin en furent responsables jusqu’en 1966, et après une période transitoire de deux ans, ils furent relayés par Pierre et Marie-Pierre Péron qui en assurèrent la gestion avec succès jusqu’en1999.

A la fin des années 60, le nombre de journées-vacances était d’environ dix mille pour la Maison Familiale et de trois mille pour les colonies. On ne peut pas dire que le confort était la raison du succès de la Fosse Eyrand ! En effet, jusqu’en 1968, l’eau était fournie par un puits à faible débit et un camion remplissait tous les jours deux citernes. Chaque chambre était équipée d’un seau hygiénique, d’un broc et d’une cuvette. Le matin, les familles allaient faire la queue au point d’eau aux extrémités du bâtiment situé près du petit chauffe-eau à gaz.

Seul le raccordement au réseau communal permit d’améliorer les installations sanitaires et l’on vit apparaître enfin les douches chaudes !…

A partir de 1976, avec l’arrêt des colonies, et dès 1979, des changements d’organisation importants donnèrent à la Maison Familiale un nouvel essor.

LA FOSSE EYRAND EN 1979 LORS DE L’ARRIVEE DE LA NOUVELLE EQUIPE

1992 MISE EN PLACE DE LA NOUVELLE CROIX

Catherine et Bruno Hernot sont arrivés en 1999, pour prendre la suite de Mr et Mme Péron partant à la retraite. En 2001 le village de vacances il prend le nom de « Roz Armor », la colline rose au bord de mer. Le couple continue à faire évoluer cette maison reconnue dans le réseau CAP France.

Une équipe de 7 employés à plein temps et de 30 saisonniers travaillent sur le village chaque année.

Classé 4 étoiles par Atout France, il compte 80 chambres avec 200 lits. Une construction en 2006 a doté le village vacances d’un nouvel équipement qui regroupe une salle de spectacle d’une capacité de 180 places assises, 2 salles de réunion et une piscine couverte et chauffée.

 Roz Armor accueille chaque année plus de 8 000 personnes dont 30% de familles, 60% de groupes (écoles, randonneurs, séminaires, sportifs) et 10% de mariages.     

Sur le menhir à l’entrée de ROZ ARMOR on peut lire :

« Là où il y a une volonté il y a un chemin »

 Article extrait du livre « de la Fosse Eyrand à Roz Armor 1954 -2004 »

                               et avec la collaboration de Bruno Hernot.

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