PAYSAGISTE Jocelyn Truant



En 1930: Plantation Jardins et Parcs :
Le magasin était tenu par M et Mme Botrel. Mme Botrel, après le décès de son mari, s’est remariée avec M Provost.


Jeanine se souvient : Souvent en rentrant de l’école, je devais passer à la graineterie acheter des sachets de graines pour ensemencer notre jardin. Je revois les gros sacs en toile de jute alignés devant le comptoir qui dégageaient une odeur d’herbes sèches. La graineterie était dans la pièce à vivre de la maison.
1956 : Jean et Marie-Claire Truant et leur petite fille Patricia viennent s’installer chez leur tante Mme Provost. Ils arrivent de la région parisienne. La maman de Jean était originaire de Planguenoual. Patricia nest en 1955 et Jocelyn naîtra 1958.

En 1964 Jean a été figurant dans le film de John Guillermin, l’Épouvantail, intitulé ensuite La Fleur de l’Âge ; voir notre Bulletin n°5)


M. Provost est décédé en 1967. Il était très investi dans la clique, comme en témoigne le résumé de l’article ci-dessous :
Les obsèques de M. Joseph Provost, ancien chef de clique de l’Avant-Garde de Saint-Brieuc.
Les obsèques de M. J. Provost, horticulteur, ancien dirigeant de la fanfare l’Avant-Garde , décédé à 67 ansont eu lieu en l’église d’Erquy. Une foule nombreuse lui a rendu hommage.
En 1907, il entre à 8 ans à l’Avant-Garde Saint-Pierre. En 1918, il s’engage volontairement pour quatre ans. En 1922, il reprend ses activités au sein du patronage. Il est appelé sous les drapeaux en 1940, puis connut la captivité. De retour à Erquy, il dirige la clique pendant de nombreuses années, présent à toutes les réunions, sorties de la fanfare. Au titre de vétéran moniteur, il est décoré le 1er juin 1957 de la médaille de vermeil par la Fédération Sportive de France lors du premier concours départemental des patros à Erquy. En 1960, il avait abandonné ses activités pour raison de santé, avec nostalgie.
De nombreuses personnalités étaient présentes à ses obsèques : Anciens Combattants des deux guerres, Anciens Prisonniers, Avant-Garde de Saint-Pierre.
A l’issue de la messe, lorsque le cercueil franchit le parvis de l’église, la sonnerie aux Morts retentit : ce fut le dernier adieu de la fanfare l’Avant-Garde de Saint-Pierre à son vieil ami.


En 1965 : Jean Truant a repris l’entreprise après avoir été salarié de son oncle.
Malgré une clientèle importante, Jean Truant avait d’autres activités. Il a été Président du Syndicat d’Initiative et il écrivait des articles pour le petit journal Pour l’Essor d’Erquy où il donnait des conseils sur le jardinage.


Anecdote : L’un de ses clients vient à décéder. Quelques semaines plus tard, Jean est convoqué chez le notaire. Les descendants commençaient à s’affoler : Jean faisait partie des « héritiers ». Il hérita d’une salière que Jean avait trouvée jolie lors d’une visite chez son client. Ouf !…
Jean s’investissait aussi dans la fête de la Saint-Jean.

1974 : son fils Jocelyn a appris son métier en alternance, école horticulture et entreprise familiale.


Souvenirs de Jean (extrait de l’article Ouest-France 1996).
En 1956, j’avais jusqu’à huit ouvriers l’été. J’embauchais des terre-neuvas qui débarquaient pour 60 jours. J’ai commencé à tondre les pelouses à la faucille, coupante comme une lame de rasoir, avant les premières tondeuses à bras. À l’époque les gens travaillaient peu dans les jardins, nous faisions beaucoup de potagers pour les plus grandes maisons d’Erquy, on avait même un ouvrier payé uniquement pour cueillir les petits fruits, avec lesquelles les cuisinières faisaient des confitures.Les clients étaient fidèles, dit « Jocelyn. J’ai encore à l’entretien des propriétés créées par l’entreprise en 1930.

Jocelyn a toujours travaillé avec une bonne équipe. Il a terminé sa carrière en 2021. L’entreprise a été reprise par l’un de ses employés Sylvain Rabet. C’est une entreprise familiale presque centenaire.