Au 11 rue Notre-Dame

PAYSAGISTE Jocelyn Truant

En 1930: Plantation Jardins et Parcs :

Le magasin était tenu par M et Mme Botrel. Mme Botrel, après le décès de son mari, s’est remariée avec M Provost.

Mme Provost.

Jeanine se souvient : Souvent en rentrant de l’école, je devais passer à la graineterie acheter des sachets de graines pour ensemencer notre jardin. Je revois les gros sacs en toile de jute alignés devant le comptoir qui dégageaient une odeur d’herbes sèches. La graineterie était dans la pièce à vivre de la maison.

1956 : Jean et Marie-Claire Truant et leur petite fille Patricia viennent s’installer chez leur tante Mme Provost. Ils arrivent de la région parisienne. La maman de Jean était originaire de Planguenoual. Patricia nest en 1955 et Jocelyn naîtra 1958.

Marie-Claire et ses enfants

En 1964 Jean a été figurant dans le film de John Guillermin, l’Épouvantail, intitulé ensuite La Fleur de l’Âge ; voir notre Bulletin n°5)

Jean
Jean et la scripte.

M. Provost est décédé en 1967. Il était très investi dans la clique,  comme en témoigne le résumé de l’article ci-dessous :

Les obsèques de M. Joseph Provost, ancien chef de clique de l’Avant-Garde de Saint-Brieuc.

Les obsèques de M. J. Provost, horticulteur, ancien dirigeant de la fanfare l’Avant-Garde , décédé à 67 ansont eu lieu en l’église d’Erquy. Une foule nombreuse lui a rendu hommage.

En 1907, il entre à 8 ans à l’Avant-Garde Saint-Pierre. En 1918, il s’engage volontairement pour quatre ans. En 1922, il reprend ses activités au sein du patronage. Il est appelé sous les drapeaux en 1940, puis connut la captivité. De retour à Erquy, il dirige la clique pendant de nombreuses années, présent à toutes les réunions, sorties de la fanfare. Au titre de vétéran moniteur, il est décoré le 1er juin 1957 de la médaille de vermeil par la Fédération Sportive de France lors du premier concours départemental des patros à Erquy. En 1960, il avait abandonné ses activités pour raison de santé, avec nostalgie.

De nombreuses personnalités étaient présentes à ses obsèques : Anciens Combattants des deux guerres, Anciens Prisonniers, Avant-Garde de Saint-Pierre.

A l’issue de la messe, lorsque le cercueil franchit le parvis de l’église, la sonnerie aux Morts retentit : ce fut le dernier adieu de la fanfare l’Avant-Garde de Saint-Pierre  à son vieil ami.

M Provost
La Clique

En 1965 : Jean Truant a repris l’entreprise après avoir été salarié de son oncle.

Malgré une clientèle importante, Jean Truant avait d’autres activités. Il a été Président du Syndicat d’Initiative et il écrivait des articles pour le petit journal Pour l’Essor d’Erquy où il donnait des conseils sur le jardinage.

Anecdote : L’un de ses clients vient à décéder. Quelques semaines plus tard, Jean est convoqué chez le notaire.  Les descendants commençaient à s’affoler : Jean faisait partie des « héritiers ». Il hérita d’une salière que Jean avait trouvée jolie lors d’une visite chez son client. Ouf !…

Jean s’investissait aussi dans la fête de la Saint-Jean.

Jean fait des boutures.

1974 : son fils Jocelyn a appris son métier en alternance, école horticulture et entreprise familiale.

Maison Truant (Ouest-France, 1996).

Souvenirs de Jean (extrait de l’article Ouest-France 1996).

 En 1956, j’avais jusqu’à huit ouvriers l’été. J’embauchais des terre-neuvas qui débarquaient pour 60 jours. J’ai commencé à tondre les pelouses à la faucille, coupante comme une lame de rasoir, avant les premières tondeuses à bras. À l’époque les gens travaillaient peu dans les jardins, nous faisions beaucoup de potagers pour les plus grandes maisons d’Erquy, on avait même un ouvrier payé uniquement pour cueillir les petits fruits, avec lesquelles les cuisinières faisaient des confitures.Les clients étaient fidèles, dit « Jocelyn. J’ai encore à l’entretien des propriétés créées par l’entreprise en 1930.

Drôle de découverte pour Jocelyn.

Jocelyn a toujours travaillé avec une bonne équipe. Il a terminé sa carrière en 2021. L’entreprise a été reprise par l’un de ses employés Sylvain Rabet. C’est une entreprise familiale presque centenaire.

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Au 3 rue Notre-Dame

Actuellement petit immeuble

Magasin  les Pâquerettes : Mercerie, Bonnetterie, Nouveautés, Ouvrages de Dame

De 1940 à 1960 UNICO : Épicerie Rouxel

Léon Rouxel et ses enfants
Léon et Hélène Rouxel

M. Rouxel faisait les livraisons dans les campagnes avec sa camionnette : les clientes accouraient quand elles entendaient le klaxon de Léon. Camille garde un bon souvenir de Léon : elle voulait un chaton et ses parents n’étaient pas enthousiastes ; c’est lors de son passage que Léon lui a apporté une petite boule de poils, qui a été bien adoptée par la famille.

Dans l’épicerie, il y avait toujours un énorme régime de bananes. Ils vendaient également de la morue salée, qui était dans des caisses en bois. Sur la caisse une bouteille d’encre waterman que l’on pouvait pencher suivant le niveau d’encre, un porte-plume pour faire les comptes des clients était toujours dans la bouteille. Ils vendaient également de la morue salée, qui était dans des caisses en bois. La ferme Legoff de Langourian livrait le lait frais, le matin de bonne heure, dans des bidons transportés dans une remorque derrière un vélo. Avec les petits cadeaux cachés dans les paquets de café NADI, Léon avait reconstitué dans la vitrine un cirque miniature qui émerveillait les enfants et faisait de la réclame pour ledit café; à d’autres périodes c’étaient des soldats, etc…

Léon avait un pressoir, Christian se souvient de l’avoir aidé à faire le cidre ; il était très méticuleux les pommes devaient être bien lavées avant de les broyer….

Au-dessus du magasin, les Rouxel louaient des appartements à des estivants.

M. Léon Rouxel était très investi dans les associations : CCAS, Fête de la St-Jean, Foot.

On pouvait acheter des vins de différentes marques : Valnoble, Bartissol, etc… Dix capsules noires de Valnoble donnaient droit à une bouteille gratuite : le slogan était : Si tu bois tu meurs si tu ne bois pas tu meurs quand même, donc bois dom Rémy. Quant au Bartissol sa vente avait été boostée par la célèbre émission radio L’homme des vœux, puisqu’il fallait avoir un bouchon de la marque pour gagner un cadeau si toutefois on avait la chance de rencontrer le fameux homme des vœux. C’était une émission radiophonique diffusée pendant les années 1950/1960 sur radio Luxembourg, radio Andorre et radio Monte Carlo et sponsorisée par la marque d’apéritif Bartissol (vin doux naturel). Le principe était le suivant : un comédien, Jacques Legras, incarnait le personnage de l’homme des vœux et muni d’un micro caché, parcourait les villes et les villages de France, accostait au hasard les passants pour leur demander des renseignements en leur racontant des histoires loufoques. Lors de l’émission, il était indiqué aux auditeurs dans quelle ville se trouvait l’homme de vœux. Pour gagner, la personne accostée devait reconnaître la supercherie en disant « Vous êtes l’homme des vœux » et lui présenter des capsules Bartissol. Elle recevait alors 10 000 anciens francs (ou 100 nouveaux francs) si elle pouvait présenter des capsules Bartissol. La déception était grande quand ayant reconnu l’homme des vœux on n’avait pas dans sa poche les précieuses capsules ou quand, ayant sur soi les capsules, on ne détectait pas le canular.

Anecdote de Maryvonne : Je n’ai pas de souvenirs de cette épicerie. J’ai un peu connu Léon Rouxel et sa femme, les grands-parents de mon amie Françoise, leur petite-fille. Il était bien sûr à la retraite à cette époque. Les parents de Françoise (et de Jean et Guy) étaient instituteurs et habitaient Sente du Paradis, un des deux logements réservés aux instituteurs. L’école maternelle était tout près à cette époque et, un jour, Léon Rouxel avait été sollicité pour faire le Père Noël et apporter des friandises aux petits dans les classes. Bien sûr, il avait accepté et avait fait son « travail » de Père Noël avec le costume adéquat. Un peu plus tard, le même jour à la sortie de l’école, il était passé chez son fils et sa belle-fille dans le logement, habillé normalement bien sûr. Comme un petit le dévisageait et l’observait, Léon lui demanda pour quelle raison il le regardait ainsi. L’enfant lui répondit : » Tu as les mêmes chaussures que le Père Noël ».

LE SEMAPHORE

                                  

La naissance des sémaphores

En 1806, Napoléon demande au ministère de la Marine de mettre en place un dispositif de surveillance des navires depuis la terre. Un officier d’artillerie, nommé Charles Dupillon, propose à la Marine un système sans doute inspiré du télégraphe de Chappe, appelé sémaphore. Ce système est composé d’un mât sur lequel sont articulés quatre bras offrant à la communication 1849 signaux distincts. Les sémaphores sont nés. Des postes de surveillance équipés de ce dispositif sont installés tout le long de la côte. Avec la chute de l’Empire, les sémaphores sont jugés superflus.

En1862, les sémaphores sont réactivés. En principe, on trouve un poste sémaphorique à peu près sur chaque point saillant de la côte. Généralement, les sémaphores communiquent entre eux par les mêmes moyens qu’avec les navires. Se ressemblant visuellement, chaque poste dispose d’un signal spécifique pour que les navires puissent l’identifier et l’utiliser comme repérage. Ils sont dotés d’un télégraphe pour permettre aux navires de transmettre leurs communications. Le service des sémaphores n’est assuré que pendant le jour, bureau du télégraphe compris. Chaque sémaphore est un bureau télégraphique fonctionnant comme les autres bureaux et ouvert au public, pour le service des dépêches privées, au départ comme à l’arrivée.  Le guetteur touche 0,45 francs. Les sémaphores sont également associés aux opérations de sauvetage et recueillent les informations météorologiques.

Les sémaphores utilisent deux langages : les signaux basés sur les positions des bras articulés et compris par la Marine de guerre, et les signaux du code international des signaux, datant de 1856 et basés sur les pavillons colorés, convertibles en lettres, elles-mêmes codées ou utilisées pour former un nom propre ou autre mot particulier : l’association des pavillons blanc et rouge est comprise comme la lettre C ou le terme OUI.

Certains sémaphores étaient équipés d’un petit canon pour attirer l’attention des navires, notamment en cas de visibilité médiocre et de péril. Quatre sémaphores en disposaient sur les onze des Côtes-du-Nord, dont celui d’Erquy.

Vers 1875, il n’existait plus de sémaphores qu’aux points suivants des Côtes du Nord (Côtes d’Armor) : Erquy, Le Roselier (Plérin), Plouézec, Pleubian, Port Blanc (Penvénan), Trébeurden.

En 1897, le personnel des sémaphores fait désormais partie intégrante de la marine. 

(Sources :  L’œil sur l’Océan  d’Olivier Mallet et Roger Guillamet.)

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                                   Le sémaphore d’Erquy

       En 1796, un convoi de marine marchande fut détruit en rade d’Erquy par une division navale anglaise. En1806, un autre combat naval se déroula aux abords de l’îlot Saint Michel.

A la suite de ces événements, il fut décidé en 1815 d’établir un sémaphore d’observation au point le plus élevé du cap d’Erquy (70m), en liaison à l’est avec le sémaphore du cap Fréhel et à l’ouest avec celui de Dahouët, à l’aide d’un télégraphe. Il disposait de signaux visuels (deux mâts avec pavillons) et d’un petit canon pour prévenir les canotiers de la station de sauvetage. Il assurait la surveillance de la côte et la communication rapide d’informations. Equipé d’une radio en morse, il était utilisé pour envoyer et recevoir des télégrammes. Il était équipé d’un mât sémaphoriqueavec les différents signes symboliques, qui indiquaient la force du vent, utile pour les bateaux « Il vente à un ou deux ris ou il tourmente »

        Modernisé et raccordé à l’électricité au début du 20ème siècle, il permettait l’expédition et la distribution de dépêches aux heures de fermeture de la poste. Accessible au public, il offrait un point de vue remarquable.

Il fut en occupé par les allemands jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale.  Évelyne B. .se souvient très bien de cette journée de juin 1944 où le sémaphore était la proie des flammes quand subitement une violente explosion retentit : en quittant les lieux, l’occupant détruisit les bâtiments à tout jamais. Le sémaphore fut déclassé en 1948.          

État actuel

                                                                                                      

D’après les archives du journal Le Télégramme.

       Rôle des sémaphores dans les sauvetages en mer :

              Le naufrage du sloop CALCULO. 

Le 15 juillet 1936, à 13heures, le sémaphore du cap Fréhel signale à celui d’Erquy qu’un bateau fait des signaux de détresse à un mille au nord du cap Fréhel. Le vent d’ouest souffle très fort, la mer est très grosse, le temps couvert, faible visibilité. Aussitôt, le sémaphore tire deux coups de canon d’alarme et téléphone au patron Le Guen. Immédiatement, les canotiers se dirigent en toute hâte vers l’abri. Malgré la distance de la station, le canot à moteurs Vice-Amiral Courbet  est lancé dix minutes après l’alerte et ce lancement est effectué sans incident, bien que les circonstances de temps et de marée soient particulièrement défavorables.

         Le Vice-Amiral Courbet  se trouvant dans la mer très grosse et n’ayant aucune visibilité se dirige d’après les signaux des sémaphores d’Erquy et du cap Fréhel. Vers 16 heures, le patron Le Guen aperçoit le bateau en péril : c’est un côtre de 16 pieds*, le Calculo, dirigé par un seul homme : Henri Eric Auguste Péters, 25 ans.

Après une habile manœuvre, le patron réussit à passer une remorque et deux hommes du canot de sauvetage montent à bord du cotre. Ils font passer le naufragé à bord du Vice-Amiral Courbet  et vident le bateau qui est rempli d’eau. Deux canotiers, Emile Lecan et Jean Bidon restent d’ailleurs à bord pour continuer à vider l’eau au fur et à mesure qu’elle embarque. Le patron Le Guen décide de remorquer le bateau à Saint-Cast, l’état de la mer ne permettant pas de doubler le cap Fréhel avec un côtre en remorque.

         A 17 heures, le naufragé est débarqué à Saint-Cast. Malgré la fatigue des canotiers le Vice-Amiral Courbet reprend la mer à 18h15 et mouille dans le port d’Erquy et non à Port-Blanc, la mer étant trop mauvaise pour permettre le hissage dans l’abri sans risque d’accident.

         L’équipage a été émerveillé de la tenue à la mer du  Vice-Amiral Courbet  qui, à plusieurs reprises, a embarqué de l’eau fortement. Je signale particulièrement l’aide que nous ont apportées le chef sémaphoriste d’Erquy M Le Bihan et le chef sémaphoriste du cap Fréhel.

         Quant au naufragé, il avait quitté le port de Saint-Servan dans la journée du 14. Il comptait se diriger vers Bréhat. Pris par la nuit, très au large du cap, son bateau ayant des avaries, il flotta au gré des vents et des courants. Il n’a cessé de vider son bateau, mais épuisé, n’ayant plus le courage de continuer, il attendait les événements, croyant, selon son expression être dans un cercueil.

         Sans l’intervention du Vice-Amiral Courbet  le bateau Calculo aurait été entraîné au large par les courants et aurait sombré inévitablement.

L’équipage du Canot de sauvetage : Patron :  Le Guen Pierre; Comité de sauvetage : Lecan Emile et Jean Lequellenec, Huby Firmin, Bidon Jean, Dagorne; Mécanicien : Rault

(Rapport de Jean Gagey, membre du comité de sauvetage.)

* un côtre est un voilier à un mât. Un pied mesure 30,48 cm.

D’après les archives du journal Ouest-Eclair 

Recherches effectuées par Christian Frémont.

Aux 5, 7 et 12 rue Notre-Dame

actuellement maison d’habitation.

Dans les années 1930-1960     Mme & Melle PRIOUX, Miche  :  Commerce de tissus, confection sur mesures, dépôt pressing.

  

On peut noter l’appellation rue de la gare
modifiée après la disparition de la ligne de chemin de fer, en1949.
Le magasin est à droite sur la carte postale

Au 7 rue Notre-Dame,

actuellement gîte vacances Ker Ethan.

COLLET- ELECTROMENAGER- PLOMBERIE.

Au 12 rue Notre-Dame,

actuellement maison d’habitation.

Dans les années 1930,   LE SOLEIL LEVANT, épicerie-bonneterie                                       

Louis, fle ils de Mme Besrest a été instituteur aux Hôpitaux, il était sévère : certains gais lurons de l’époque s’en souviennent.

Aux 2, 4 et 6 Rue Notre-Dame

AU 2 RUE NOTRE-DAME

actuellement immeuble d’habitation.

                                   

Hôtel des Voyageurs

voir l’article dans notre bulletin n°2, p. 49.

Publicité, 1916
Publicité, 1930
Terrasse de l’Hôtel des Voyageurs

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Au 4 rue Notre Dame

Actuellement l’Eden Bar-Hôtel-Restaurant

Vers 1900, c’était un café et une menuiserie tenus par les parents de Léon Rouxel, qui a tenu l’épicerie au 3 rue Notre Dame

 A partir de 1940 : L’Arrivée

Marie Poilvé a tenu le café pendant la guerre. LesAllemands fréquentaient l’établissement et Marie en avait très peur. Ses enfants, Marie-Claude et Jojo, sont nés rue Notre-Dame ; ensuite ils ont habité rue de l’Horizon Bleu.

En 1960, le café est devenu café-épicerie quand Léon Rouxel a cessé son activité, puis restaurant, puis hôtel-restaurant. L’activité a été reprise par Jeanne et Yves Carfantan.

Jeanne Carfantan recevait avec provision, et il était possible d’acheter du cidre au litre tiré au cul du fût. Sur une feuille de papier accrochée par une punaise il fallait faire un bâton à chaque litre tiré.

Yves et sa fille Jeanne Yvonne

Au-dessus du café, des chambres étaient louées avec possibilité de faire la cuisine.

1961: Christine, une fidèle locataire avec ses deux enfants.
1963 : Jeanne et Yves derrière leur bar.
Devant celui-ci Didier Urban et Jeanne-Yvonne, leur fille.

L’Arrivée a changé de nom pour devenir successivement le Boucanier, chez Juliette, la bolée, et a été tenu par MM et Mmes Pelan, Guillossou, Zamoulo, Juliette.

Puis, l’établissement est devenu L’Éden, tenu par Laurence Buan. Le restaurant ouvrier était très apprécié.

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AU 6 RUE NOTRE DAME

Magasin fermé

Dans les années 1950   Mme Luzé et sa fille Madeleine tissaient des tricots à la demande.

M et Mme Terrier ont pris la suite.

Ils faisaient les marchés pour vendre leurs créations et d’autres vêtements chauds – caleçons, chaussettes etc… ainsi que des vêtements de travail. Ils possédaient une impressionnante machine à tricoter avec laquelle ils faisaient des rouleaux de jersey qu’ils découpaient à l’aide de patrons  pour faire les vêtements.

M. Terrier était guérisseur. Beaucoup de Rhoéginéens sont passés entre ses mains afin de faire disparaître leurs verrues.

Mme Terrier sur le pas de son atelier

Au 1 Rue Notre-Dame

(Boulangerie fermée depuis 2018)

En 1920 : Café de la Marine

A gauche, le Café de la Marine.

De 1932 à 1968 Boulangerie Nicol.

Le fils, Jean-Paul, est né dans la chambre juste au-dessus du magasin de la boulangerie grâce aux bons soins du Docteur Paul Dayot.

1958 : La marraine de Jean Paul, Louise et Charles Nicol.
Charles Nicol, livraison du pain avant la guerre.

Le four à cette époque était chauffé au bois de bouleau, souvent le camion Denizot de Plédéliac stationnait pour la livraison devant la boulangerie.

C’étaient surtout des pains de 4 livres, et même de 6, qui étaient vendus, complétés par une pesée : c’était une tradition. La pesée était souvent mangée avant d’arriver à la maison.

Il y avait une très bonne ambiance dans ce quartier. Charles aimait rendre service, il cuisait parfois les gâteaux du pâtissier et surtout, le dimanche, les volailles et les rôtis des voisins : c’était délicieux.

Louise avait une très jolie voix : elle chantait Les papillons de nuits, L’âme des roses, etc… dans les crochets organisés après-guerre par les associations d’Erquy qui venaient en aide aux plus démunis.

Pendant la saison des courses cyclistes, les communes alentour organisaient le dimanche sa course de vélos, ce qui créait une animation dans le pays. Charles accompagnait son fils Jean-Paul qui faisait partie des leaders. En fin de saison il y avait à Hénanbihen une course nocturne sur piste pour le critérium qui attirait un grand nombre de coureurs et de visiteurs. C’était un événement dans la région.

La boulangerie était dépositaire des biscottes Magdeleine de Granville.

Lors d’un jeu concours, Christian Frémont a gagné une ménagère en Louxor, métal inoxydable couleur or. La remise du prix s’est faite à l’Hôtel des Voyageurs, où une collation avec champagne fut servie en présence de Christian entouré de sa famille, de Charles et Louise Nicol. Voici la ménagère, gardée précieusement depuis environ 70 ans :

Se sont succédé les Boulangeries :    

PIRON,

HERMANGE,

L’INSTANT PRESENT.

9, rue de la Saline

Actuellement maison d’habitation.

Au Marin Breton, Mercerie, Librairie, Papeterie, tenu par la famille ERHEL.

Le magasin se trouve au premier plan, à droite.

A la suite du magasin, Mme Erhel, épouse du Capitaine Erhel, créa une pension de famille, Les Flots. Mme Erhel a cessé son activité vers 1950. Quand l’hôtel Beauséjour, tenu par sa fille Mme Marie Thomas, était rempli, l’hôtel Les Flots servait d’annexe. Beaucoup d’enfants venus passer les vacances avec leurs parents durant les mois d’été sont revenus plus tard  à Erquy. Chaque été, lorsque le cirque Zavatta s’installait à Erquy, Achille préférait séjourner aux Flots.

Par la suite la STR Taxi, gérée par Patrick Thomas, eut son siège social à cette même adresse.

Au  8 rue de la Saline

Actuellement maison d’habitation

Vers 1910, se trouvait là un hôtel, Ker Fusains, tenu par Mme Hervé.

Au premier plan à droite, l’hôtel Ker Fusains
Arrière de l’hôtel Les Fusains 
où M Jean Hervé, fils de la propriétaire de l’hôtel,
exerçait son métier de serrurier.

On a retrouvé l’agenda et les factures de Jean Hervé qui donne une idée de ses activités:

  • chez Joseph Cornillet : une enveloppe Dunlop, mèches pour jantes; réparé les chambres à air;
  • à Ker Éole : repose de fourneau, un coude de 139 ; temps passé : 1h;
  • Govel, notaire : broc, 0, 30 fr;
  • chez Emile Durand : dégauchir une roue de vélo;
  • Durand, buraliste : réglé la roue arrière, mis un patin;
  • Vve Rault : réparé la pompe;
  • M. de la Houssaye : un bout de tuyau pour le lavoir, un crochet, une clé de portail;
  • Auguste Renault : 3 pointes de crochet de pêche, mis un clou à la soudrague (sic) du bateau;
  • Mme Revel : 2 serrures de 80 pour les cabinets;
  • Marie Erhel : réparé une rondelle de fourneau;
  • Huby, la Chaussée : 1,9kg de fer plat à 0,30 le kg;
  • le recteur : réparé un plateau pour chandelles, 1,50fr;
  • Chupy : soudé le robinet d’une lessiveuse : 0, 30.

Jean Hervé (1879 -1949) avait épousé le 1 juillet 1908 Marie-Julie Barbedienne. En 1909, ils ont eu une fille, Denise, qui a tenu le salon de coiffure au 3 rue de la Saline.

En 1925 : Construction de l’actuelle maison, À Dieu vat, par Jean Gagey ; cette maison a une « jumelle », À Dieu vat elle aussi, du même Jean Gagey, sur la commune de Saint-Lunaire.

Cadran solaire.
(détail de la villa À Dieu vat)
On peut noter la devise :
Nec tempus nec fluctus exspectant
( » ni le temps ni le flot n’attendent »)

Aux 3 – 5 – 7 – rue de la Saline

Au 3 rue de la Saline

Vers 1930 : Salon de Coiffure, tenu par Mlle Hervé

Le salon de coiffure de Mlle Hervé

Au 5 rue de la Saline

Actuellement, maison d’habitation

Il y avait un café. C’étaitaussi une annexe de l’hôtel Bon Accueil : les chambres étaient équipées de lavabo avec eau courante et de bidets portables.

A côté, il y avait un marchand de tissus, Julien Michel (grand-père de Christian Frémont).

Julien Michel
pendant la guerre 14-18
Marie Michel
Photo prise à la libération, guerre 14-18

Au 7 rue de la Saline

Actuellement maison d’habitation

Magasin de confection