Les personnages

Le passage du Tour de l’Ouest à Erquy avec Lariflette.

Le Tour de l’Ouest est une ancienne course cycliste par étapes disputée dans l’ouest de la France. Il a été créé en 1931 par le quotidien l’ Ouest-Eclair. Cette course disparaît en 1939 et réapparaît en 1946 et cela jusqu’en 1959. Elle est remplacée quelques années plus tard par le « Ruban des granitiers Bretons ».
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Lors du passage d’une étape à Erquy, au mois d’août 1948, un petit avion s’apprêtait à filmer les coureurs dans la côte de la rue du Château d’eau (maintenant rue de l’Horizon Bleu). Celui-ci, suite à une fausse manœuvre et sans doute volant trop bas, accroche les fils électriques et tombe dans un champ en contre bas de la route près du café de la Gare. Le pilote sortira indemne de cet atterrissage forcé. Les spectateurs, nombreux, eurent la peur de leur vie.
En réalité, si beaucoup de personnes étaient présentes à cet endroit, c’était pour voir le véhicule du célèbre « Lariflette », dans sa voiture décapotable, roulant au pas, en faisant des signes de la main et nous montrant avec fierté son bras où un réveil lui servait de montre. Nous attendions facilement plusieurs heures sur le bord de la route car, en aucun cas, nous ne voulions rater le passage de « Désiré Lariflette ».
Voila l’histoire de la famille :
Ce personnage est le héros d’une série de bande dessinée humoristique créée par Daniel Laborne et publiée pour la première fois le 25 décembre 1939 dans le journal  « Le Petit Républicain », puis en 1945 dans Ouest-France et cela jusqu’en 1988.
La famille se compose de :
Désiré : le papa,
Bichette : la maman,
Des filles : Zoé, Juju, Didine,
Des garçons : Exupère, Tatave, et Lolo, le tout petit dernier encore bébé,

Daniel Laborne est né à Verneuil-sur-Avre ; il a dessiné plus de 12.000 bandes dessinées ; en voici une datant du 2 août 1954 :
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Une contribution de Christian Frémont.

Un collège de Lamballe affichait les histoires de la famille « Lariflette » pour que les élèves puissent les découvrir.

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Communion Solennelle vers 1960

Avant 1960, tous les enfants, dont les parents étaient pratiquants ou non, faisaient leur communion solennelle et leur confirmation. Personne ne se posait alors de question.
Trois ans de catéchisme :
Pendant deux ans : le jeudi matin dans la petite chapelle des sœurs, Melle Leclech (1945 – 1955), Marie et Charlotte Lebranchu (1955 – 1960), sœur Marie-Louise (1960 – 1965) donnaient les cours de catéchisme.

Retraite 1965

Retraite 1965

           1er rang en bas : Serge Clément – Régis Héleut – Hervé Blanchet – Didier Dagorne – Daniel .Hellequin – Michel Vautier -Gérard Urban – Pierrick Andrieux – Jean Durand
          2ème rang : Yannick Clément – Jean-Pierre Talbourdet – Jean Havy – Serge Blanchet – Henri Labbé – Roger Jehannès – Jean Vincent – Philippe Vincent – Marcel Toisoul – Serge Bürmann
         3ème rang : Marie-Louise Labbé – Lydie Bürmann – Nicole Provost – Dominique Chantoisel – Armelle Le Gall – ? – Marie-France Levêque – Danièle Levêque- Alain Huchet
        4ème rang : Catherine Perrin – Claudine Houzé – Maryvonne Lecan – Madeleine Durand – Nicole Josset – Yolaine Le Duc – Catherine Pierron – Yvette Durand

Puis, pendant un an, le dimanche avant les vêpres à l’église, le vicaire Grascoeur (1945 – 1950), l’abbé Méléard (1950 – 1958), l’abbé Sort (1958 – ?) prenaient la suite.
Tous les dimanches, il fallait assister à la messe et aux vêpres (les enfants qui habitaient loin faisait deux fois la route) sur les petits bancs placés dans le haut de l’église, sous la surveillance d’une sœur. Cela n’empêchait pas quelques dérives : dans l’équipe, il y avait des rigolards, quand le prêtre disait « ora pro nobis », eux répondaient « au rat qui pisse » et tout le monde avait le fou-rire. Nous aimions bien nous retourner pour regarder dans la tribune : la plume du chapeau de Melle Pillon qui virevoltait au-dessus de l’harmonium au gré de ses faits et gestes et du rythme des cantiques.
Ensuite, trois jours de retraite réunissaient les enfants.
Le matin, c’était la messe, ensuite la préparation et les consignes étaient données pour le dimanche…
 Pour lire l’article complet veuillez cliquer ici sur Communion
Une contribution de Jeanine Fassier et Christian Frémont

« AUX BANCS « , les Terre-Neuvas.

« Mon grand-père fut capitaine à Terre-Neuve de 1905 à 1928. Mon père et ma mère passaient les deux mois d’été chez lui. A table il nous racontait ses histoires vécues à « la grande pêche ». Nous étions bien souvent lassés de les entendre. Elles commençaient toutes par : « AUX BANCS …. Alain Erhel.

Les Rhoeginéens furent très nombreux à faire « Terre-Neuve », nous vous proposons  trois épisodes vidéo, le premier sur le recrutement et le départ,  le deuxième  sur la vie sur le bateau et enfin le retour.

Première vidéo: le recrutement.

Alain Erhel petit fils du cap’taine Erhel  propose un document sur la vie de son grand père, cliquez ici AUX BANCS.

A écouter la complainte des Terre-Neuvas: cliquez ici : https://youtu.be/wTmiprWeIwA

Tué par un taureau à Erquy en 1902

(source : Le Petit Parisien du dimanche 11 mai)
Un horrible drame s’est passé au Pressoir-en-Erquy, près de Saint-Brieuc.
M. Cornillet, propriétaire, avait envoyé un de ses domestiques, le nommé Jean But, âgé de soixante-cinq ans, garder des bestiaux dans un champ ; inquiet, vers le soir, de ne pas le voir revenir, il se décida à aller lui-même s’enquérir des causes de ce retard.
Un spectacle terrifiant s’offrit à ses yeux.
19020511_imageJean But gisait sur le sol, la face contre terre, les vêtements en lambeaux.
Le malheureux avait été frappé à coups de cornes, terrassé, piétiné par un taureau devenu soudain fou furieux. M. Cornillet se hâta d’appeler à l’aide, et des cultivateurs du village voisin accoururent armés de fourches. Il réussirent à faire reculer le taureau et à l’isoler dans un champ.
Pendant ce temps, M. Cornillet avait essayé de ranimer son domestique ; mais tous les soins devaient s’avérer inutiles. La mort avait fait son œuvre.
L’acharnement du taureau était tel que, par deux fois, il franchit la haie derrière laquelle on l’avait repoussé pour revenir se jeter sur sa lamentable victime.
Cet accident s’est produit exactement le vingt avril 1902 à 6 h 00 du soir ainsi qu’en témoigne le registre des décès de la commune. Jean But, cultivateur célibataire domicilié à Erquy, était natif de Pluduno de parents inconnus. C’est probablement lui qui fut noté dans le registre des naissances de Pluduno comme enfant trouvé le 7-8 août 1838 et dénommé « Jean Marie Joseph de la Porte » (car trouvé à la porte d’une ferme) et remis à l’hospice civil de Dinan.
Une contribution de JM Mori.

Des Rhoeginéens à la bataille de Verdun

( 21 février – 19 décembre 1916)

Un siècle s’est écoulé depuis le début de cette grande bataille de la guerre de 1914 – 1918. C’est le 21 février 1916 que le Général Von Falkenhayn lance l’opération qui devait lui permettre d’obtenir une victoire militaire marquante en attaquant en tenaille un saillant du front français : Verdun. Son projet est d’utiliser massivement l’artillerie pour laminer en profondeur les lignes adverses et permettre à son infanterie d’occuper le terrain, quasiment détruit, sans combattre !
Ce lundi, à 7 h 15, les obus commencent à s’abattre sur les positions françaises représentant une douzaine de kilomètres au nord de Verdun ; un obus lourd tombe toutes les 3 secondes !
A 16 h, le tir s’allonge – 2 millions d’obus sont tombés depuis le matin – et 8 divisions allemandes se lancent à l’assaut sur un front de 6 kilomètres. Les pertes sont importantes et les hommes se battent à 1 contre 10, voire à 1 contre 20. Ainsi débute ce qui va devenir « l’Enfer de Verdun ».
Le 25 février, à 17 h 00, le fort de Douaumont est aux mains des Allemands.
photo1A partir du 6 mars, les Allemands attaquent simultanément les deux rives de la Meuse. Jusqu’au 15 mars, les assauts se succèdent sur le Mort Homme transformé en un sinistre désert.
C’est ici que le 270ème régiment d’infanterie, auquel appartient Aimé Auguste Marie Hydriol, né le 18 mai 1888 à Erquy, est engagé depuis le 6 mars. Le journal des Marches et Opérations du régiment indique pour le 14 mars : « Les unités du régiment occupent le Mort Homme côte 265 en 1ère ligne. A la suite d’un bombardement d’une violence inouïe, les Allemands commencent leurs attaques. Le terrain occupé par ces unités fut entièrement retourné. On dénombre 5 tués, 36 blessés et 702 disparus. » Aimé Hydriol en fait partie.
En avril – mai, se poursuit la bataille du Mort Homme et de la côte 304. Le 155ème régiment d’infanterie est engagé dans le secteur de Cumières Le Mort Homme, une partie en première ligne. Chaque jour de violents bombardements causent des pertes. Le 24 avril, on dénombre 8 tués et 7 blessés ; François Joseph Marie Lecrubière, né le 3 octobre 1890 à Pléhérel, en fait partie.
Le 22 mai est lancée une grande offensive française pour tenter de reprendre le fort de Douaumont. Hélas, les pertes sont terribles et le 24, après deux jours de combats désespérés, les soldats français sont contraints de rebrousser chemin. Et c’est ainsi que la 5ème Division a perdu, du 18 au 24 mai, 130 officiers et 5.507 hommes.
C’est justement le 23 mai que Joseph Marie Cornillet, né le 9 février 1890 à Erquy, et Pierre Marie François Lucien Houzé, né le 12 août 1882 à Erquy, disparaissent, l’un par suite de blessures, l’autre tué à l’ennemi.
(suite…)

Vie et souvenirs de Rhoeginéens pendant les saisons d’été

Suite aux congés payés (1936), les parisiens campeurs envahissaient nos côtes sans subsides pour la commune. Le 7 juin 1938, un arrêté de la Mairie d’Erquy interdisait le camping sauvage sur tout le territoire de la commune, exception faite du terrain mis à la disposition des campeurs en bordure du chemin rural de Tu-Es-Roc au bateau de sauvetage (archives départementales des Côtes d’Armor).
Les années suivantes, les hôtels et les pensions de familles se sont développées. Le recensement démontre bien que jusqu’aux années 1960, ceux-ci étaient en pleine expansion. La capacité d’hébergement n’était même pas suffisante, car souvent, les hôteliers louaient des chambres chez l’habitant pour leurs clients.
A cette époque beaucoup de rhoeginéens, en voyant les vacanciers arriver, ont vu le moyen de gagner un peu d’argent en louant leur propre maison pour la saison et, eux habitaient dans leur sous-sol ou garage ou bâtiments annexes. Les sanitaires étaient réduits au minimum : un évier faisait en plus office de lavabo et de douche pour les petits et un baquet avec un arrosoir comme pomme de douche pour les plus grands. Les commodités, c’était la cabane au fond du jardin. Toute la famille dormait dans la même chambre, un rideau séparait le coin parents. Dans la journée, la vie était à l’extérieur, au grand air et tous étaient heureux. !!
Toutes les personnes, en âge de travailler, faisaient la saison (4 mois) en qualité :
– dans les hôtels : de femmes de chambre, de filles de salle, …
Laurence a fait plusieurs saisons de 1962 à 1973 à l’Hôtel BEAUSEJOUR, (créé par Mr & Mme Thomas),
saison_1pension de famille tenue par Mme Thomas. Elle se souvient qu’il y avait beaucoup d’annexes : Villa Thalassa (maison Audrouin, appartenant actuellement à Mme J.P. Allain), Ker-Lu, chez les Demoiselles Gorvel (maison de Mr Pelle), Les Flots (Hôtel-restaurant tenu précédemment par les parents de Mme Thomas, dont la cuisinière était Mme Bagot, actuellement maison de P. Thomas), chez Mr et Mme Thuault, à l’Hôtel de France, au Café de la Poste (chez Mme Bondarine) .
Il fallait en trimballer des baluchons de linge !!!!
C’était dur mais l’ambiance était bonne, les cuisiniers successifs : Mme Bagot, Christian Coudrais, Mr Mahé, Jean-Jacques Thomas, Dédée Toublanc faisaient la cuisine au beurre, spécialité qui faisait la renommée du restaurant
Souvent Mr Erhel (ancien Maire d’Erquy) et son beau-frère venaient en extras donner un coup de main pour ouvrir les huîtres.
Quand il pleuvait et que le ciel était bien noir : Mme Thomas disait « ne vous inquiétez pas c’est seulement un grain et cela va se relever ». C’était devenu une boutade et tout le monde rigolait.
Germaine Termet a fait plusieurs saisons dans les années 1950 – 1955 à l’Hôtel BON ACCUEIL tenu par les parents Mahé et leur fille Solange. Le Capitaine Mahé était agréable avec le personnel. Le travail était dur : levée à 6 heures pour préparer les petits déjeuners, ensuite faire les chambres, servir à table midi et soir, laver à l’office les couverts et les verres, puis faire tout le ménage. La journée se terminait à 23 heures, 7 jours sur 7 pendant les mois de juillet et août. Les mois de juin et septembre étaient plus calmes.
Mr Hingant (qui a donné son nom au stade Lamballais) et son épouse née Mahé Raymonde (qui a tenu ensuite le café LES TRITONS sur le port) venaient déjeuner le dimanche.
Germaine Termet, comme sa mère Marie, ont fait des saisons à l’Hôtel de la PLAGE tenu par Mme Ropers, qui passait l’hiver sur la Côte d’Azur. «Ses récits m’ont fait (suite…)

La crèche sous la serre de Mme Dagorne

Mme Dagorne présente, comme chaque année,  sa crèche de Noël sous la serre à Langourian,  il faut découvrir ces miniatures du patrimoine d’Erquy,  une oeuvre  incroyable à voir absolument.


C’est au VIe siècle que l’on situe la première célébration de la nuit de Noël dans l’église de Sainte Marie à Rome, avec des statues de la Vierge Marie, de Joseph, de l’âne et du bœuf.Les premières crèches « en modèles réduits » firent leur apparition dans les églises au XVI siècle à Prague avec les Jésuites. A la fin du XIXe siècle apparaissent les santons (de santouns : petits saints) façonnés dans l’argile, originaires de Provence. Ces figurines représentent tous les petits métiers traditionnels. Les habitants du villages ainsi représentés apportent le fruit de leur labeur à l’Enfant Jésus. Ces figurines sont venus enrichir le décorum de la crèche traditionnelle. (www.croire.com).Chanson: Nana Mouskouri- Douce nuit, sainte nuit.

Toute l’équipe de Mémoire d’Erquy vous souhaite de bonnes fêtes.

Mémoire de marin, Yves Meslin.

Yves Meslin dialogue avec Jean Cornillet pour Mémoire d’Erquy

Les marins d’Erquy ont fait partie des équipages de la grande pêche sur les bancs de Terre-Neuve dès le début du 16ème siècle, en partance du port de Dahouët et plus tard du port de Saint-Malo. Islande fut une destination moins fréquente au cours de la seconde moitié du 19ème siècle et dans le 1er quart du 20ème siècle. Les marins d’Erquy (en particulier ceux du village de Tu Es Roc et des Hôpitaux), allaient souvent travailler dans les carrières pendant la saison d’hiver.
(suite…)

Un Monument pour le souvenir …

C’est le dimanche 7 mars 1920 que le Conseil municipal sous la présidence de son maire, Jean Dobet, se dit favorable à l’érection d’un Monuments aux Morts pour la Patrie. M. le Maire voudra bien s’en occuper et fournir un plan et un devis.
Deux mois plus tard, le dimanche 16 mai exactement, le Conseil municipal vote à l’unanimité une somme de 2.500 francs [8.330,35 € 2013] pour le monument à élever à la mémoire des Enfants d’Erquy morts pour la Patrie. Il est également décidé qu’il sera fait une quête dans la Commune et des Commissaires-quêteurs sont désignés par quartier : le Bourg, le Marais, la Chaussée, Tu-Es-Roc, etc …
Monu-morts_1_jmm1er monument aux mortsL’inauguration du Monument est fixée au dimanche 27 février 1921.
Pour l’organisation de la fête, une Commission prise au sein du Conseil est nommée. Elle est composée de MM. Dobet, maire, Vautier, Gour, Hervé, Leforestier. Elle s’entendra sur le sujet avec Mr Auffray, Président de la Section des mutilés d’Erquy.
Cette contribution ( Jean Michel Mori)sera complétée en particulier sur le déplacement du monument.
Rendez-vous sur le site « mémorial Genweb » pour consulter les informations disponibles sur les victimes des deux guerres.

Le lien pour le site « mémorialGenWeb »