(actuellement maison d’habitation)
De 1935 jusqu’aux années 50 (environ), Boucherie moderne DURAND-CHATELLIER
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C’était une entreprise familiale: La grand-mère n’était jamais loin; les deux frères Durand étaient mariés à deux sœurs – Jules à Louisette et Eugène à Elise. Elise pesait et tenait la caisse; Jules tenait la boucherie et Eugène s’occupait surtout de l’achat des bêtes et des abattages. Les Durand possédaient deux abattoirs, l’un dans la cour derrière leur commerce, le deuxième rue Leon Hamonet près du camping du Guen: ils sont restés en service jusqu’en 1950.
Je ne passe jamais devant la petite maison proche du camping municipal sans éprouver un frisson. Tant de bêtes y ont souffert et y sont mortes! Maman m’en a parlé dès mon enfance. Elle connaissait bien l’endroit car mon grand-père, lorsqu’il est venu s’installer définitivement à Erquy, avait loué un terrain voisin pour venir y cultiver des légumes et guérir sa tuberculose. (Liliane Lemaitre)
Le champ du Guen accueillait les moutons se refaisant une santé avant de trépasser. En 1950, nous habitions près de l’ancienne poste et nous entendions les hurlements des cochons lors de leur mise à mort. La conversation de ces dames Durand tournait essentiellement autour des études de Jacqueline, leur fille, l’unique descendante de la famille. Ils étaient tous très fiers de sa réussite professionnelle, puisqu’elle était professeur de français.(Claude Spindler)
Les frères Durand avaient un berger allemand, Louky, qui allait faire les courses avec un sac dans la gueule, chez Hamon » Aux quatre saisons » et à la librairie. Ensuite il s’asseyait sur les marches du magasin. Les enfants qui passaient le caressaient. Il était très gentil. Quand le facteur M., Lebrun arrivait c’est lui qui portait le courrier à ses maîtres. Un jour, ce brave Toutou s’était blessé sous une patte. M. Frémont, le cordonnier, lui avait fait une petite botte en cuir souple et ainsi il avait pu continuer ses occupations.(Christian Frémont)
L’un des frères Durand était assermenté par les services vétérinaires pour estampiller les viandes chez les bouchers des alentours (tampons bleus). L’abattoir du Guen (rue Hamonet) a été acheté par la commune pour faire partie du camping du Guen: 1989/1990. (Patrick Thomas)
(Collectrices: Sylvie Moret, Jeanine Fassier, Brigitte Maurer)
Je me souviens que ce boucher portait son stylo derrière l’oreille , qu’il y avait de la sciure sur le sol,et surtout je vois encore ces belles tranches de saucisson sec, si bon!
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