Actuellement magasin l’ Escapade (n°17) tenu par Madame VINCENT et Cordonnerie tenue par Monsieur Réhel
qui faisaient partie de la Propriété de Madame BESNARD, Villa ALexandre
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Au 17 rue Foch
De 1958( année de construction) à 2000: Bijouterie Robert Besnard
Si le magasin Baudy semblait à mes yeux d’enfant, la caverne d’Ali Baba, quelques années plus tard, je considérais la bijouterie Besnard comme un vrai coffret à bijoux.
L’horloger qui opérait derrière sa petite vitrine, une grosse loupe fixée sur l’un de ses yeux était fort occupé à réparer minutieusement et dans le plus grand calme, montres et horloges depuis la création du magasin en 1958 dans l’enceinte de la très belle villa bâtie par sa famille en 1860 qui l’avait nommée « Ker Alexandre », prénom d’un fils bien aimé. La maison, bien isolée à l’époque, était ceinturée par un grand jardin qui prenait des allures de parc avec tous ses beaux arbres. Elle possédait une petite sortie sur « la rue du doué de la cuve » qui accédait à la plage du centre.
En bordure de la rue Foch, (autrefois Joffre), se trouvaient sans doute d’anciennes écuries dont les murs de pierre avaient été percés de quelques « fuyes », ces larges fentes par lesquelles les pigeons rentraient au logis et qui témoignaient autrefois de l’aisance, voire de la richesse des propriétaires de demeures aux murs abondamment criblés ou possédant un pigeonnier… Ces anciennes écuries avaient été aménagées et reconverties en commerce au fil des ans et même avaient accueilli à plusieurs reprises des cordonniers et professionnels de la chaussure. On veillait donc toujours à la sécurité et au confort des déplacements…
Les vitrines de la bijouterie séduisaient toujours le passant par l’élégante originalité et souvent le caractère artisanal de certaines créations : Colliers d’ambre brut ou bracelets en argent artistiquement façonnés et ornés de la précieuse résine de la Baltique, vieille de cinquante millions d’années où parfois un petit insecte butineur s’était englué et demeurait, innocent fossile des époques tropicales, précieuse inclusion dans le miel solidifié d’un passé révolu, déposé par la mer sur un coin de sable. C’était encore des bijoux ornés de nacre naturelle, de délicats colliers de perles de culture aux reflets irisés, des bagues singulières et puis des parures plus classiques pour satisfaire les goûts de tous. Et, posés parmi quelques rameaux de pin ou de buis décorés du scintillement d’une touffe de cheveux d’ange à Noël, de jolis coupe-papier de bronze ciselés comme des armes avec leur pommeaux en forme de fleur de lys ou de lotus, des pinces à linge insolites, peintes avec goût et métamorphosées en oiseaux charmeurs pour maintenir des documents…
On poussait la porte et l’on pénétrait dans le magasin en quête d’un présent décoratif.
Suspendues aux murs, de belles céramiques d’inspiration bretonne accrochaient le regard par la modernité du dessin et la richesse de leurs coloris. Elles rompaient cependant avec la tradition quimpéroise de la faïence Henriot aux tons et aux motifs traditionnels. Les bruyères et les genêts représentés s’harmonisaient aux encadrements jaunes, verts sombres ou ocrés qui ceignaient le dessin et le parachevaient souvent par une petite guirlande d’arabesques rappelant le léger triskel central, symbole celte de la vie. On retrouvait ces motifs sur de jolis vases décorés par le même artiste dans la vitrine derrière le comptoir. D’autres plaques de céramique voisinaient avec celles-ci : Des carrés ou des assiettes asymétriques portaient des chardons bleus ou rouges ou des crabes stylisés avec des lignes un peu géométriques extrêmement harmonieuses. Ailleurs, c’étaient des tableautins de faïence représentant avec une grande finesse de petits paysages et des maisons et fermettes bretonnes. L’artiste voyageait lui-même sur sa moto, mettant pied à terre dans la campagne pour croquer un paysage ou une masure et classait soigneusement ses ébauches dans ses sacoches avant de venir présenter son catalogue aux commerçants… Des statues de bois, représentant les célèbres saints honorés en Bretagne étaient plantées toutes raides dans leur ancestrale dignité au prés de bronzes et de baromètres de facture artisanale. On voyait par exemple un saint Damien barbu, patron des médecins, s’appuyant sur son bâton de marche et tenant de la main droite un clystère, qui voisinait avec le célèbre saint Yves, saint patron de la Bretagne et des hommes de loi, en robe rouge, blanc surplis et étole dorée, coiffé de la barrette noire et tenant dans une main le parchemin des lois car il était juge et de l’autre, une bourse pour secourir les pauvres.
Non, ce petit magasin n’était pas la caverne d’Ali Baba débordant de trésors, elle était l’un des temples du goût où l’on n’était jamais déçu.
(Liliane Lemaître).
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De 2003 à 2013
Côte Ouest
Magasin de vêtements, tenu par Madeleine Gour
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Aujourd’hui
magasin l’ Escapade (n°17) tenu par Madame VINCENT
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AU 21 RUE FOCH actuellement
( cordonnerie REHEL)
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Dans les années 40 à 50
CHAUSSURES JEAN ET LUCIE CORDON
Jean était aussi garde-champêtre, c’est lui qui annonçait avec son tambour, les évènements de la commune:
» AVIS A LA POPULATION! »
Le voici à droite sur la photo avec Mr. Guérin, tous les deux faisaient partie des sapeurs pompiers.
Des années 60 à 84
AU PROGRES: tenu par Mr et Mme GAUTIER
( chaussures- réparations- dépositaire Clerget et Bertin)
Dans les années 90:
MAGASIN DE VETEMENTS et INSTITUT DE BEAUTE (TENU PAR MME LONGO)
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puis
HYSOPE- INSTITUT DE BEAUTE
tenu par Mme COCHERY( jusqu’en2018)
Aujourd’hui,
Cordonnerie tenue par M. P. Réhel
Mr Rehel travaille toujours sur le matériel d’époque.
Mr Rehel travaille toujours sur le matériel d’époque.
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C’est toujours intéressant de savoir ce qu’il y avait avant le commerce que l’on connait!
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