Ce Guingampais a sillonné toutes les communes des Côtes d’Armor et quelques autres encore dans les départements limitrophes. C’était une vraie célébrité.
Chez lui pas de problèmes d’arthrose et de rhumatisme. Il tutoyait les nuages en escaladant à mains nues les trois-quarts du temps quand les clochers se prêtaient à ce genre d’exercice: on le voyait monter avec une agilité déconcertante le long d’un clocher de pierre, un coq fraîchement restauré accroché a sa taille; mais à l’église Saints Pierre et Paul d’Erquy, il fallait des échelles, l’escalade à mains nues s’avérant impossible. Il s’adonnait également à la réparation des paratonnerres, remettait les cloches au son, usait de ses talents de charpentier et de maçon pour effectuer quelques réparations urgentes. Ses interventions, si impressionnantes, étaient de véritables attractions. Il faut dire que l’individu avait un grand sens du spectacle et savait attirer l’intérêt de son public. Jean-Marie Le Guilcher, l’homme des clochers saluait le foule venue nombreuse.
Jean-Marie Le Guilcher au sommet du clocher d’Erquy en 1955 (Photo Dupas)
Avant la mise en place, on assistait à une véritable parade: le nouveau coq était juché sur le toit d’une traction décorée comme il se doit pour un tel événement, puis baptisé en grandes pompes.
Parade
Bénédiction du coq
(Remerciements a Françoise MORIN pour le prêt de ses photos)
Ce coq a trôné sur le clocher de 1955 à 1989 la marraine était Michèle Le Bouil et le parrain Claude Briend.
(Contribution de Christian Frémont)