Le télégraphe Chappe sur Erquy

La ligne du télégraphe Chappe Paris-Brest fut inaugurée en avril 1799.
Son tracé était le suivant : Paris, Dreux, Avranches, le Mont Saint-Michel, Saint-Malo. Elle pénétrait dans les Côtes-du-Nord à Saint-Cast.
Le premier tracé dans les Côtes-du-Nord, en service de 1798 à 1845 était le suivant : Saint-Cast, La Villeneuve (Plurien), Bienassis (Erquy), Dahouet, le Roselier (Plérin), La-Ville-Rault, Plerneuf, Lanrodec, Coat-Form (Bourbriac), Kermoyec (Plougonver) et Keranterra (Plougras).
Carte Chappe (1)Le 2ème tracé en service de 1845 à 1854 : La tour de La Villeneuve fut abandonnée et remplacée par une tour située Le Meurtel (Plévenon), celle de Bienassis par une tour à Claireville (Erquy) ; par suite de la transmission impossible par temps de brume, les tours de Dahouet et de Plérin furent abandonnées et remplacées par une tour à Morieux et des relais sur une église et la préfecture de Saint-Brieuc.
La distance entre deux tours était comprise entre 9000 et 12000 mètres. Le sommet de la tour de Claireville était à 69 mètres au dessus du niveau de la mer. Elle était surmontée du mécanisme permettant la transmission des messages d’une hauteur de 4 mètres.
Le télégraphe Chappe fût abandonné en 1854 suite à l’arrivée du télégraphe électrique.
En 1800, l’inspecteur de la ligne Ouest licencie le télégraphiste Poirar de la station de Villeneuve coupable d’avoir correspondu hors service avec ses voisins. Les télégraphistes Jouge et Lefebvre de Bienassis, réceptionnaires des messages illégaux furent sanctionnés par une mise à pied sans traitement de 1 mois. Le salaire d’un homme du télégraphe était de 30 francs par mois
A la fin de l’année 1800, Bonaparte exigea que l’on employa d’anciens militaires invalides. C’est ainsi qu’arriva à Erquy, extrait de l’hôtel des Invalides, Pierre Ribette, originaire de Sainte-Marie-de-Chignac (Dordogne). Celui ci aurait eu la partie inférieure d’une jambe emportée par un boulet anglais alors qu’il se trouvait en route pour l’Amérique avec son régiment l’Auxerrois.
Il se maria le 13-11-1805 (22 brumaire an XIV), à l’âge de 45 ans, avec Jacqueminne Guesnier. Il quitta le poste de télégraphiste. Sur son acte de décès établi au nom de Pierre Ribert, en date du 7-12-1824, à l’âge de 64 ans, il est indiqué qu’il est marchand.
Il est à noter qu’en plus des 30 francs de salaire de télégraphiste, l’état lui versait 30 francs au titre d’invalidité. (Monter au sommet de la tour, observer à la longue vue, activer le mécanisme devait être pénible avec son invalidité, d’autant plus que lors de la mise en service de la ligne il y avait 2 télégraphistes mais que rapidement par souci d’économie on en supprima un).
Au recensement de 1836, on trouve 2 télégraphistes : Louis Claude Nicolas et Jacques Forestier.
Louis Nicolas épousa Jeanne Coupé le 11 janvier 1836 à Erquy. Il décéda à Erquy le 29-06-1852, à l’âge de 37 ans. Marc Lecorguillet, agent télégraphiste, est déclarant du décès.

Une Contribution de Serge Lambert

A suivre.

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